vendredi 6 janvier 2012

Démasquer le coupable... suite...

credits : a pioneer story de lorie Davison

Le 12 mars 1955, Lucy Bottle 17 ans est retrouvée morte au fond d’une poubelle. Son corps à reçu de nombreuse blessures auxquelles elle à succombé : une coupure profonde dans l’épaule droite et une grande estafilade sur le visage. Il semble que l’agresseur, incapable de terminer son travail au couteau, l’ai achevé par une balle en plein cœur. Son père Simons Bottle est effondré d’avoir perdu sa fille unique.


Peter Jay

Chicago news

J’ouvris les barreaux de la cellule d’Aaron Flisk :

-Aaron Flisk, levez-vous et faites un pas en avant.

Il se leva et nous suivit. Nous emmenâmes le prisonnier à travers les couloirs jusqu’à la porte de la salle d’exécution. Des bancs occupés par les témoins et les proches des personnes tuées par ce bandit. Devant eux se trouvait la chaise électrique. Je sentis le mis à mort trembler à la vue de ce grand siège en bois de noyer. Nous assîmes le condamné et je mouillai une éponge que j’allai placer sur la tête de Flisk. L’éponge mouillée sert à ce que le choc électrique aille directement au cerveau afin que les mis à mort ne souffrent pas. On passa ensuite une cagoule sur sa tête puis on plaça le casque relié au générateur par un fil électrique. Flisk grogna. Cela devait sans doute dire un « Allez vous faire f***** ! » De son vocabulaire très enrichi. Je me plaçai devant lui et dit :

-Monsieur Aaron Flisk. Vous avez été condamné à mort par un juge de cet état pour meurtre. La sentence est irrévocable. Avez-vous une dernière chose à dire ?

Le détenu ne répondit pas.

-Phase 1.

Mon coéquipier Billy actionna le premier levier. On entendit le générateur se charger. J’attendis. Aaron tremblait. Il semblait effrayé de ce qui l’attendait dans l’ haut-delà.

-Phase 2.

Il se mit à trembler de toute part traversé par le choc électrique. Il ne criait pas. Sans doute voulait-il montrer qu’il était brave. Je pense que je n’ai jamais vu pire spectacle que de voir un homme mourir électrocuté.

Aaron Flisk mourra après trois minutes et quinze secondes.

On enterra le corps du défunt dans une forêt. Puis satisfait d’avoir soulager le monde de ce forçat, nous rentrâmes au bloc. Je retrouvais mon bureau d’où je prenais les appels pour les vols, meurtres et autres crimes qui donnent du travail à la police. Je commençais à m’installer sur mon fauteuil en cuir quand on frappa à la porte de fer qui servait d’entré pour les prisonniers. J’ouvris et découvris un homme d’une quarantaine d’année au teint mât arborait une grande barbe blanche :

-Que voulez-vous ? demandais-je étonné par l’allure du quidam.

-Je suis Simons Bottle. On m’a dit que c’est ici que je pourrais trouver le détenu Ryan Flay ?

Simons Bottle ! Ce nom me frappa comme une enclume en plein visage. C’est cet homme qui a perdu sa fille ! Il y a déjà quelque mois, elle à été assassinée par Ryan Flay justement. Pourquoi voudrait il rencontrer l’assassin de sa fille ?

-Oui il est bien dans notre bloc… Vous voulez le rencontrer ?

-Si cela est possible oui.

-Suivez-moi.

J’emmenais monsieur Bottle au parloir et allai chercher Ryan Flay.

-T’as de la visite.

J’ai pas envie de bouger.

-Lève toi ou sinon on te donne un rendez-vous avec la chaise ce soir.

Même s’il savait que cela ne pouvait pas se passer comme ça, il se leva et me suivi jusqu’au parloir ou je le fis asseoir sur une chaise en face de Simons Bottle.

-Je vous attends derrière la porte. Vous avez dix minutes.

Bottle me fit un signe de tête en guise de remerciement.

J'attendis cinq minutes : leur discussion avait l'air d'être violente. Je n'intervins pas. Je savais qu'il ne pouvait rien arriver. Au bout de dix minutes, j'ouvris la porte :

- Votre temps est...

Ce que je vis me coupa le souffle : Simons Bottle venait de tirer une balle dans la tête de Flay.

Le prisonnier s'effondra par terre le visage ensanglanté. Je pris ma matraque et m'apprêtai à frapper l'assassin mais celui-ci lâcha son arme et présenta ses mains :

- Arrêtez-moi. Je suis un assassin mais maintenant, j'ai vengé ma fille. Je vais pouvoir partir en paix.


On me confia la garde de Bottle pendant six mois. Chaque jour qui passait avant son exécution le rendait encore plus maussade. Le soir de son exécution, il sortit un vieux journal de sa poche et passa le temps à le regarder :

- Qu'est ce que tu tiens là?

- Une coupure de journal.

- Fais-voir !

Sur cette coupure, on pouvait voir écrit : « Un nouveau meurtre, Lucy Bottle ». Je regardai la date écrite en haut à gauche : 13 mai 1945. Bottle me regarda :

- C'est ce jour-là qu'elle m'a quittée.

Il me tendit un autre bout de journal, sur celui-ci était écrit : « Ryan Flay, un brillant ingénieur est coupable d'un meurtre ». On voyait une photo sur laquelle se trouvait Flay entouré de policiers qui essayaient de repousser des journalistes.

- J'aurai pu au moins venger ma fille. Au début j'étais venu lui demander pourquoi mais quand il me parlait je repensai à ma fille qu'il avait assassiné sauvagement. Alors j'ai mis fin à mon chagrin. Il étouffa un sanglot.

- Est-ce que ça vous a soulagé de mettre fin à ces jours?

-Non la peine est encore plus lourde.

On emmena Simons Bottle à la chaise électrique. Celui-ci mourut devant les pleurs et les plaintes de sa famille. J'avais presque envie de pleurer : ce type venait de perdre sa fille, il se venge sur l'assassin et on l'exécute. Je me réconfortai en pensant qu'il rejoindrait sa fille au Paradis.


Je retournai à mon bureau et par simple curiosité, je ressortis le dossier de l'affaire. Je regardai les photos de la scène du crime, sur l'une d'elles, on apercevait le corps ensanglanté de la jeune Lucy Bottle. C'est alors qu'un détail retint mon attention, dans la poubelle où était le corps il y avait un serpent.

- Est-ce que Lucy Bottle aurait été tuée par un serpent ? Me dis-je à voix haute.

J'effaçai tout de suite cette idée de mon esprit car d'après l'autopsie du corps c'était bien une lame qui avait tué Lucy Bottle.

J'eus soudain une illumination. Je sortis les dossiers des bandits qui avaient déjà été emprisonnés pour meurtre. Je sortis le dossier où étaient classés les « s ». Soudain je trouvai ce que je cherchais :la page sur ce gredin de Snake Eyes qui était le seul à s'être évadé de mon bloc. Je lus :

Snake Eyes : Aucune information.

Coupable de meurtre et d'évasion de prison.

Marque : porte un tatouage d'œil de serpent, d'où lui vient son nom, et laisse toujours sur les lieux du crime une couleuvre.


J'eus envie de m'évanouir : la police n'avait pas trouvé le bon coupable et Bottle avait tué un innocent. Cette nouvelle me fit un choc. J'appelais tout de suite le chef pour lui faire part de ma découverte et me laissa carte blanche et un crédit illimité afin de retrouver Snake Eyes. Je sortis du bloc et pris ma moto pour aller dans ses vieux bars miteux où on peut glaner des informations sur les bandits.

J'arrivai enfin : « le rat qui chante ». Drôle de nom de bar pour des bandits qui cherchent à écouler leurs rapines. J'ouvris les portes battantes :

- Smith ! On t'a déjà dit qu'on ne voulait pas de sous-fifre de la police dans ce bar ?

- Ca doit faire la quarante-quatrième fois, je pense. Dis-je avec un grand sourire.

- Assis-toi la passoire ! (c'est le surnom que Jo le barman m'avait donné depuis que j'avais laissé filer Snake Eyes de mon bloc) Qu'est ce que je te sers ?

- Un verre de whisky.

- Que viens-tu faire ici?

- Je cherche Snake Eyes.

Le brouhaha incessant du bar s'arrêta soudain. Il régnait maintenant un silence pesant. Tous e regardèrent et se mirent à se moquer de moi :

- Ce gars est fou !

- Il lui manque pas mal de boulons !

- Boris t'avais pas dit que ton cousin est mécanicien ?

Tous éclatèrent de rire en pointant le doigt vers moi.

- STOOOOOP ! Cria Jo.

Silence de nouveau. En général quand le barman parle, tout le monde se tait.

- Je sais que l'un de vous sait où il se trouve !

- Guidez-moi à lui, je vous paierai bien !dis-je.

Un homme trapu s'avança vers moi.

- Moi je sais où le trouver !

- Dis-moi où il est !

- Tut tut! L'argent d'abord !

- Combien veux-tu ?

- Mille dollars.

- C'est une somme. Tiens les voilà en liquide.

- Merci, viens suis-moi.

Mon guide m'emmena dans une ruelle sombre.

Il me dit :

- Retourne-toi.

Je l'ai écouté et je n'aurais jamais dû car il me donna un coup de matraque dans le cou et je m'évanouis.

J'ouvris les yeux. Des voix résonnaient dans ma tête. Des hommes avec des mitrailleuses étaient penchés au-dessus de moi. Soudain, un homme en robe de chambre de velours les écarta. Je reconnus tout de suite Snake Eyes :

- Laissez-nous! Dit-il.

Les hommes sortirent et il ferma la porte. J'entendis la clé ricocher dans la serrure : il nous avait enfermé. Snake Eyes se pencha au-dessus de moi :

- Bonjour John. Désires-tu une tasse de thé ?

- Très peu pour moi, je ne veux pas de ton thé empoisonné.

Il eut un four rire, il me regarda:

- maintenant que tu en sais trop, je ne vois pas autre chose à faire que de te supprimer.

- Alors vas-y qu'attends-tu ?

- J'adore ton humour. Je veux te garder un peu en vie pour que tu me fasses rire !

- Maudit sois-tu !

Il s'avança vers une cage et en sortit un animal qui rampa sur son bras, je reconnus tout de suite un black mamba, le serpent le plus venimeux du monde. Snake Eyes s'approcha de moi :

- La police n'est plus ce qu'elle était ! C'est moi le meurtrier de Lucy Bottle et on a accusé mon idiot de frère Ryan à la place!

- Comment ça ? Bégayai-je.

- Puisque tu vas mourir, je vais te le dire : mon frère et moi avons les mêmes empreintes digitales, alors en les relevant sur le corps de Lucy vous avez cru que c'était Ryan le meurtrier. Quand j'y repense, le plaisir que j'ai eu à tuer cette fille !

S'en était trop, je me détachai de mes liens et me jetai sur le bandit. Celui-ci tomba par terre et je me mis, poing en garde prêt à recevoir sa riposte. Snake Eyes se leva. Je n'avais pas remarqué mais sa robe de chambre remuait. Il tendit le bras et un serpent jailli de sa manche et arriva sur mon torse. Le reptile me mordit au bras. Je poussai un cri de douleur. Je sentais le venin entrer en moi et me brûler le bras. Je pris le serpent et le jetai dans l'âtre de la cheminée. Je courus vers Snake Eyes et lui décochai un coup de poing digne d'un boxer qui le fit tomber sur son postérieur. On entendit un craquement d'os. Sans doute était-il tombé sur un des serpents qui grouillaient dans sa robe de chambre. Cela déplu aux autres serpents car on les entendit tout mordre Snake Eyes. Son cri atteignit, à mon avis, le bout du quartier. J'entendis soudain des coups dans la porte de la chambre :

- Ouvrez ! Dit une voix.

- Que se passe-t-il? Dit une autre.

Soudain on entendit le son des sirènes de police qui s'avançaient vers la maison. Dans un de ses derniers soupirs, il me demanda :

- Comment ?

Je sortis l'émetteur que j'avais soigneusement caché sur mon torse. Puis je m’effondrai le venin avait atteint mon cœur.


29 mars 1955, le problème qu'il y a eu à la 32ème avenue dans la maison du meurtrier Snake Eyes a fait découvrir à la police le vrai meurtrier de Lucy Bottle qui est Snake Eyes (de son vrai nom James Flay) Il y a eut malheureusement deux morts : l'une que l'on ne regrettera pas, celle de l'assassin, l'autre du jeune inspecteur de police qui a fait toute la lumière sur cette affaire : John Smith.

Les deux semblent avoir été mordus par le serpent. Le reste de la bande a été arrêtée. On va enterrer demain le courageux inspecteur.


Peter Jay

Chicago News

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